Entretien avec Andrew Evans, de National Geographic : un voyage épique en bus, de Washington en Antarctique

Afin de rendre la vie des voyageurs en bus plus facile, nous avons décidé de contacter des globe-trotteurs du monde entier qui ont un certain bagage dans le domaine. Aujourd’hui, nous nous sommes entretenus avec Andrew Evans, pro du nomadisme numérique et correspondant pour National Geographic.
Ce mercredi, Andrew évoquera ses aventures au QG de National Geographic. Pour plus de détails sur l’événement, consultez le lien suivant : Digital Nomad: Bus to Antarctica and Beyond.

En 2010, Andrew est parti à l’aventure en bus. Il est parti des bureaux de National Geographic situés a Washington D.C et s’est rendu jusqu’en Antarctique. En tout, il aura parcouru plus de 16 000 km et pris 40 bus, traversé 9 états et 17 pays. Nous lui sommes très reconnaissants d’avoir pris le temps de répondre à nos questions et sommes ravis de partager avec vous ses réponses.

Andrew Evans
Andrew Evans de National Geographic (@WheresAndrew)

1. Quels étaient vos buts, attentes et peurs au moment de préparer cette folle aventure ?

Mon but, c’était d’arriver en Antarctique et de faire le plus de chemin possible en bus. Je savais que cela me prendrait un certain temps et que j’aurais besoin d’être patient et flexible…mais je savais que c’était possible, du moment que je continuais de voyager vers le sud. La seule chose dont j’avais peur, c’était de me trouver face à une route fermée, avec l’obligation de faire demi-tour…
Heureusement pour moi, ce n’est pas arrivé.

Andrew visits the salt flats in Uyuni, Bolivia
Un bus sur une étendue de sel, en Bolivie. Photo prise par Andrew Evans pour National Geographic

2. De quelle façon le bus a-t-il changé votre vision des pays que vous avez visités ? (comparé aux voyages en avion par exemple)

Visiter un pays en bus vous fait prendre conscience de la grandeur et de la diversité des paysages qui se trouvent dans un pays. Voyager à travers les montagnes du Guatemala ou encore traverser les vastes déserts péruviens ont rendu mon expérience plus vivante et m’ont fait prendre conscience de la géographie unique de ces pays-là, bien plus que si j’avais pris un petit avion. Je me rends compte maintenant de la taille et de l’étendue de chaque pays.
Je peux vous dire que la Colombie est un très grand pays alors que l’Argentine est….ce pays n’a juste pas de limites…

Passing by wonderful swirled sandstone hills in Argentina
Traverser les magnifiques montagnes de sables en Argentine. Photo par Andrew Evans (@Bus2Antarctica)

3. Voyager en bus en Amérique centrale et en Amérique du sud peut être vraiment différent selon le pays. Comment décririez-vous vos 40 trajets en bus et 17 pays traversés ?

Je crois que j’ai vu le meilleur comme le pire. Je suis monté dans des bus avec des poulets, je veux dire, il y avait vraiment des poulets, assis, à mes pieds. Et puis, j’ai voyagé en première classe aussi. J’avais mon propre écran plat et je regardais tous les films que je voulais.
La compagnie américaine Greyhound, c’est un peu l’entre-deux. Il y a eu des bus où j’avais parfois trop chaud, ou alors trop froid, où le voyage était très pénible ou au contraire très confortable, j’y dormais même toute la nuit. Ce que je préfère, c’est vraiment la diversité.
À chaque fois que je montais dans un bus, je savais qu’une nouvelle aventure m’attendait.

4. Enfin, dites-nous quelle est la chose la plus gratifiante que vous tirez de tous vos voyages ?
Et si vous avez un conseil à donner aux gens qui envisagent de prendre le bus plutôt que le train ou l’avion, quel serait-il ?

Voyager en bus vous met directement dans le bain, vous êtes parmi les locaux et rien que ça, ça rend votre expérience de voyage tellement plus riche ! Bien sûr, vous pouvez aussi rencontrer des gens dans l’avion mais ce n’est pas pareil…si vous avez un voyage de 30h en bus à faire, à un moment ou à un autre, vous allez devoir parler à vos voisins, vous aider les uns les autres, etc
Mon conseil est le suivant : PRENEZ LE BUS ! Il n’y a aucun autre moyen de transport qui offre une expérience du pays aussi intime et authentique. Il suffit de trouver les bus et les trajets que les locaux prennent et vous n’avez qu’à suivre le mouvement ! N’ayez pas peur d’être spontané – monter dans un bus qui vous emmène dans un endroit dont vous ne pouvez même pas prononcer le nom….c’est ça, la vraie aventure !

Merci Andrew !

Vous pouvez suivre ses aventures sur son blog,National Geographic’s Digital Nomad, ainsi que Twitter et Facebook.

Si vous souhaitez que l’on publie un entretien avec un globe-trotteur (qui voyage en bus bien sûr), n’hésitez pas à nous contacter.

Allez jeter un coup d’œil à la vidéo Bus2Antarctica: Riding Guatemala’s Colorful Buses